Everyday [Pv Léonie]

¤ Soul of *the* Music ¤

**léo'**; ▬ *soulmates* never die

[OH LA VACHE, ton perso & cet acteur... JE FONDS OMG C'est la première fois que je craque pour un perso de RPG XD Sa tronche m'inspire réellement !]

Le soleil était au rendez-vous ce matin-là. Léonie adorait se réveiller avec les rayons de ce dernier qui, passant à travers les persiennes du volet de sa chambre, venaient chatouiller son visage. Elle n'avait pas besoin d'attendre que son réveil sonne, et surtout, elle démarrait la journée de bonne humeur. Elle s'était donc douchée rapidement, profitant de l'eau claire coulant sur son corps légèrement hâlé, son visage adouci d'un sourire serein. Malgré la distance qui s'était établie depuis peu entre elle et Jeremiah, elle se sentait bien. Infiniment bien, même. Après s'être pomponnée délicatement, habillée d'une jupe beige et d'un top brun légèrement voilé, parue de ses bijoux habituels, et coiffée simplement en laissant ses boucles tomber en cascade sur ses épaules, Léonie avait enfilé des escarpins et était sortie sous le ciel clair de Boston. A huit heures précises, les gens se pressaient à pieds pour se rendre au travail ; le trafic était dense, et surtout les boulangeries et slons de thé tournaient à plein régime pour les travailleurs qui venaient manger quelque chose en vitesse avant de réellement démarrer leur journée.
Généralement, Léonie partait à l'université à pieds. Elle s'en fichait, elle n'habitait pas très loin, et adorait marcher. Souvent, elle rencontrait des gens très intéressants ; c'étaient souvent des vieilles dames qui lui demandaient de les aider pour leurs courses ou leur chien, ou bien des sans domicile fixe qui l'interpellaient gentiment pour avoir une pièce. Une fois, et une seule fois, la jeune irlandaise avait engagé la conversation avec l'un de ces SDF. D'ailleurs, il ne lui avait rien demandé, lui ; il s'était contenté de jouer du violon, avec, fiché sur son visage, un sourire à faire fondre les plus normalement constituées des jeunes femmes. Evidemment, Léonie avait fondu, et pas qu'un peu. Elle lui avait non seulement généreusement déposé un billet dans son étui à violon, mais l'avait aussi complimenté du mieux qu'elle pouvait sans paraître trop intéressée. Il lui avait rétorqué avec amusement qu'elle le serait encore plus si elle lui payer de quoi petit-déjeuner... Elle avait accepté, contente de pouvoir faire la connaissance d'un muscien de talent, et pourquoi pas l'aider à se faire reconnaître ? Elle ne lui en avait jamais parlé, mais cette idée lui trottait dans la tête à chaque fois qu'ils se retrouvaient. Elle connaissait malheureusement son désir de rester dans la rue, avait peur de passer pour une impolie, et surtout n'avait pas envie de le vexer ou de le brusquer en lui proposant cela.
Tournant au coin d'une rue où la circulation des taxis était intense, elle aperçut justement non loin, juste devant le HardRock Coffee, le SDF dénommé Tony. Assis sur le rebord du trottoir, il intriguait deux ou trois personnes qui s'étaient arrêtées derrière lui pour le regarder jouer, en le montrant du doigt. Léonie marcha d'un pas lent vers lui, ses lèvres s'étirant à mesure qu'elle s'en approchait.
Arrivée à sa hauteur, elle s'accroupit, prenant garde de ne pas se mettre dans une posture trop subjective, et fit en sorte qu'il la regarde.

▬ Bonjour !

¤ Soul of *the* Music ¤

HJ : je suis ravi de provoquer cette effet XD J'avoue que c'est assez flatteur même si cela ne me concerne pas ^^ En tout cas, au moins tu aimeras rp avec moi ;D

Bonjour, Miss O’connor.

Qu’est….qu’est que vous regardez !! Aller, plutôt….plutôt voir ailleurs. Beethoven lui aussi à été victime de moquerie et il a écrasé tout le monde par sa musique !! Rahh !!!!!

Vous êtes presque aussi belle que la 7eme symphonie en quatuor pour piano. Beethoven avait l’art de voir les belles choses. Il était visionnaire, il était si doué. Je ne lui arriverais pas à la cheville. J’aimerais tellement…..
Le soleil est si beau, c’est agréable d’avoir des journées si chaudes. C’est mieux que les nuits froides…
Vous aimez faim ? Moi j’ai très faim. J’aimerais manger avec vous.

**léo'**; ▬ *soulmates* never die

Juste après avoir brièvement salué son compagnon du petit-déjeuner, Léonie se releva, pour éviter de se faire siffler par un malvenant qui passerait par-là. Elle passa une main dans ses cheveux histoire de se donner une contenance, tout en se demandant si Tony l'avait réellement vue ou non malgré son sourire franc, puisqu'il jouait toujours. Léonie aimait décidément beaucoup sa façon de jouer. Les yeux fermés, l'allure concentrée, il avait le visage de la passion, celui que l'on ne voit que très rarement. Les guitaristes que Léonie avait eu la chance de rencontrer lors des interviews en direct à Let It Rock avaient exactement la même expression lorsqu'ils jouaient leurs morceaux en live devant les micros du studio. Avec le soleil sur lui, Tony avait l'air d'un ange tout droit descendu du ciel ; en un peu plus barbu quand même. Bizarre, l'ange.
Léonie jeta un oeil vers les passants, toujours postés derrière l'homme de la rue. Ceux qui marchaient riaient en passant, ceux qui restaient sur place le regardaient d'un air à la fois intéressé et curieux. La jeune femme trouva pitoyable que les habitants de Boston puissent montrer aussi peu de compassion, pour même aller jusqu'à la moquerie. Lorsque Tony posa enfin son archet, et qu'il se mit à ranger son violon, il répondit au salut de Léonnie en l'appelant par son nom. La jeune femme trouvait ça très british, elle n'avait entendu cela que lors de ses voyages en Angleterre. Originaire de Dublin, elle n'avait pas pris l'habitude d'entendre l'appelation "Miss" devant son nom ou son prénom ; mais c'était comme cela que Tony l'appelait aussi souvent qu'ils se voyaient, elle s'en était donc accommodée de sa part à lui. Il se retourna et Léonie put distinguer la colère monter à ses joues. Il se mit à insulter un passant qui avait levé un téléphone portable pour prendre le chariot de Tony en photo. Sur l'instant, Léonie eut peur qu'une bagarre soit lancée, mais après le coup de gueule du vagabond, tous les passants passèrent leur chemin sans un mot dire. LA jeune irlandaise put soupirer de soulagement ; si Tony avait causé des dommages au téléphone du passant, elle aurait bien sûr payé les pots cassés, mais c'était une question de principe, selon elle, que de ne pas atteindre à la vie d'autrui sans raison valable. Léonie remarqua, dès qu'il se tourna vers elle de nouveau, l'air adouci qu'il prenait soudain. Elle n'aurait su déterminer si c'était à cause d'elle, ou bien parce qu'il ne voulait pas l'effrayer. L'un dans l'autre, cela serait un peu à cause d'elle... Il la fixait d'un air vague, un léger sourire sur son visage. Au moment où elle allait lui demander si elle avait une impureté dérangeante sur le visage, il ouvrit la bouche pour parler. Le monologue qui en sortit et les questions presque de rhétorique qu'il posa fit éclater Léonie d'un rire franc et joyeux.

▬ Eh bien, quel brillant monologue ! Vais-je arriver à vous répondre sans rien oublier ?

Elle fit vaguement mine de se concentrer, et non sans un sourire, posa ses yeux doux sur Tony, toujours face au soleil. Elle-même sentait ce dernier dans son dos ; c'était un vrai délice. Tony venait de la comparer à une symphonie de Beethoven ; certes ce n'était pas très approprié, mais n'étant pas une fine connaisseuse de ce compositeur, elle se contenta d'apprécier.

▬ Merci pour ce compliment, en tout cas, si je dois le prendre comme tel. Ensuite, vous êtes, j'en suis sûre, probablement aussi doué que lui. Je n'ai pas eu la chance de le connaître personnellement, mais j'imagine bien cet homme vous prendre en tant qu'apprenti ou quelque chose du genre.

Léonie se força soudain à fermer la bouche pour arrêter de parler. Elle avait pur habitude de carrément mettre les pieds dans le plat lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle ne connaissait pas, ou du moins qu'elle croyait un tant soi peu connaître. Le silence était donc la meilleure carte à jouer pour ce tour. La jeune femme fit un petit effort pour se souvenir de tout ce que son interlocuteur avait dit... Elle se souvint qu'il lui avait parlé du beau temps, et de sa faim. Elle sourit une nouvelle fois, après tout elle n'avait passé qu'une seconde à réfléchir ; elle se débrouillait toujours pour marquer de courtes pauses entre ses paroles, ainsi ses interlocuteurs n'avaient pas l'occasion de répondre quoique ce soit avant qu'elle-même ait fini de parler. Léonie ne supportait d'ailleurs pas qu'on l'interrompe lorsqu'elle était en train de monologuer, ou simplement de parler.

▬ Vous avez tout à fait raison, le soleil fait bien de sortir aujourd'hui. C'est une belle journée, et c'est exactement ce que je me suis dit en ouvrant les paupières ce matin.

Léonie avisa d'un doigt le HardRock Café qui se trouvait juste derrière, et sourit à Tony.

▬ Cela vous plairait-il, un petit déjeuner dans cet endroit ? Ils n'y passent pas de Beethoven, comme vous le savez si bien, mais leur café est un vrai délice.

¤ Soul of *the* Music ¤

Beethoven n’admet aucun égal. C’est un simple Dieu !

Attention…..elle…..le jour disparaitra…Tu dois te méfier…..Danger….danger….danger….

Je vais bien….Mal à la tête, c’est tout.

C’est gentil d’être venu…Vous…êtes un rayon de soleil…..J’aime le café. C’est comme la musique, douce et amère à la fois. Il sourit et tapota sur la table un air improvisé et ajouta. Vous allez bien, votre travail à la radio se passe bien ?

Un café….noir…..un croisant….un, c’est tout. Merci.

**léo'**; ▬ *soulmates* never die

Léonie s'en doutait bien, au fond, qu'en fin de compte elle aurait dû se taire au lieu de parler à tout va de Beethoven alors qu'elle ne connaissait pas le moindre soupçon de ce compositeur, de sa vie, de ses goûts et de ses habitudes. Elle venait de parler bête, cela lui arrvait rarement, et en réalité elle avait peur d'avoir froissé Tony en lui parlant d'un sujet duquel elle ignorait tout alors que c'était lui l'expert. En tous les cas, la jeune irlandaise détestait au plus haut point qu'on lui parle d'un ton supérieur sur la médecine ou bien la radio. Elle pensait que quand les gens n'y connaissaient rien, ils feraient mieux de se taire au lieu de dire des conneries... et elle n'était même pas capable d'appliquer cela à elle-même. C'était presque pitoyable. Lorsqu'elle voulut se fondre en excuses devant le sans domicile fixe, elle s'aperçut qu'il avait l'air d'avoir un souci. Fût-ce la proposition du café qui l'avait vexé ? Elle en doutait fort ; oubliant ses excuses elle s'apprêta à demander ce qui se passait, mais de lui-même il lui répondit qu'il avait juste un peu mal à la tête. Depuis quand serrait-on les poings et les dents pour un mal de tête ? Léonie était une connaisseuse de ce genre de maux ; après tout elle était une femme et c'était commun aux femmes que d'avoir ce désagrément au moins une fois par mois, si ce n'était plus fréquemment. Dans son cas, elle aurait bien pu décrcher la médaille d'argent voire d'or des maux de têtes fréquents ! Avec son casque sur les oreilles, lorsqu'elle était à la radio, elle était obligée de se concentrer sur les sons un peu crachés qui sortaient des écouteurs, de plus le casque n'était pas vraiment léger ; elle avait donc vraiment de quoi attraper une migraine à chaque fois qu'elle se rendait au studio travailler. Le pire était qu'elle ne s'en plaignait jamais ; elle se contentait de rentrer chez elle calmement en passant par toutes les ruelles calmes et de s'allonger une heure ou deux dans le noir complet après avoir avalé un voire plusieurs cachets d'aspirine pour que le mal s'en aille. Sans qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, elle se retrouva marchant au bras de Tony en direction du HardRock Café, juste derrière eux sur le trottoir.
Lorsqu'ils entrèrent, Léonie sentit tout de suite l'énergie apaisante de ce café. Ils passaient en continu des morceaux de rock, qu'ils soient anciens ou récents ils plaisaient généralement toujours à la jeune irlandaise. La décoration était quelque peu baroque, avec une touche de trash. Exactement ce que Léonie adorait. Nombre de ses pièces à la villa avaient été décorées de cette façon, à sa demande. Tony la fit asseoir à une table devant la baie vitrée qui donnait sur la rue. Léonie, tout en s'installant, avisa le chariot de Tony qui était resté dehors, alors qu'il la noyait sous un flot de compliments tous plus charmants les uns que les autres. Pour un rustre de la rue, il savait encore se montrer terriblement séducteur, même si, Léonie le pensait, c'était involontaire. La serveuse arriva juste au moment où Tony venait de lui demander comment elle allait. La jeune irlandaise commanda un double expresso ainsi qu'un beignet simple, avant de répondre d'une voix douce qu'elle allait bien, et que tout se passait bien à la radio. En réalité, elle se rendit vite compte que sa réponse n'avait eu aucun impact sur Tony, puisque ce dernier venait de baisser la tête, l'air penaud. Il avait dû entendre aussi clairement que Léonie venait de l'entendre la remarque de la serveuse, faite non loin d'eux. Léonie sentit un vent de révolte monter en elle et sous le coup de l'impulsion, et demanda d'une voix claire et autoritaire :

▬ Que diriez-vous de venir chez moi quelques temps, ne serait-ce que pour vous reposer, être au chaud, vous laver, et manger chaud à tous les repas ?

Se rendant compte de sa bêtise monumentale, elle ouvrit de grands yeux comme des boules de billards et s'excusa de cette impolitesse d'une voix inaudible.

¤ Soul of *the* Music ¤

Je veux bien me laver….

C’est important l’hygiène. C’est dur de se laver dans les toilettes. Ce n’est pas facile de faire sécher les vêtements, c’est eux qui sentent mauvais. Je…

Je n’aime plus ce café, je vous attends dehors.

**léo'**; ▬ *soulmates* never die

Léonie sentit jusqu'au fond d'elle la gêne que ressentait apparemment Tony. Premièrement de par les personnes présentes au café, deuxièmement de par la proposition qu'elle venait de lui faire. En se mettant à la place du ténébreux, elle s'était rendu compte que c'était totalement déplacé de sa part. Il avait toujours vanté son désir ambiant de rester le plus longtemps possible dans la rue, mais comme elle il devait savoir que ce n'était pas sain. Il pouvait se faire attaquer, se faire voler son violon, se faire tuer, mourir de faim, ou de froid... Avec l'été qui arrivait, les gens malsains traînaient d'autant plus dans les rues le soir, et Léonie craignait quelque peu pour la sécurité du sans domicile fixe. Ce dernier ouvrit d'ailleurs la bouche pour apparemment dire quelque chose, mais la referma aussitôt. Puis elle le vit chercher quelque chose dans ses poches, et il sortit deux pièces qu'elle reçut de sa part. Etait-il en train de la payer pour pouvoir se laver ? Elle en était très étonné. Il n'avait pratiquement rien, et lui donnait tout pour uniquement pouvoir faire sa toilette... Attendrie, elle le regarda sortir puis se leva et alla payer les consommations en précisant qu'elle les emporterait. La serveuse la regarda, mal à l'aise.

Citation :: « Vous trâinez souvent avec ce SDF ? » demanda-t-elle en le pointant du doigt dehors.

Léonie la regarda, non sans une pointe de reproches dans les yeux. Elle n'aimait pas que les gens l'appellent ainsi. Tony faisait après tout partie des personnes qu'elle appréciait le plus, et qu'une serveuse de bas étage se permette de critiquer à ce point énerva Léonie. Celle-ci répondit d'un ton neutre qu'elle était une âme charitable, et que même les personnes vivant dans la re pouvaient se montrer sympathiques et fort appréciables. Sur ces paroles, elle se saisit des consommations et sortit du café rejoindre Tony, non sans oublier les politesses habituelles du style "Bonne journée au revoir". Léonie n'avait pas été élevée chez les cochons, non plus.
Elle s'approcha de Tony qui lui faisait un sourire majestueux. Ce que la jeune femme pouvait aimer rendre les gens heureux... Cela la rendait heureuse à son tour. Elle tendit son sachet de gourmandises à Tony, tout en tenant le sien ainsi que la palette miniature où étaient posés les cafés à la manière des oeufs, dans des gobelets étanches et recouverts d'une opercule transparente.

▬ Tenez, mangez un peu avant d'arriver chez moi. J'avais prévu d'aller en cours ce matin, mais ce n'est pas obligatoire. Je me débrouillerai pour rattraper ; comme vous le savez je suis une bonne élève.

Elle éclata d'un rire cristallin et ouvrit la marche, afin que Tony la suive avec son caddie.

¤ Soul of *the* Music ¤

Merci encore

Non, non, non ! Vous devez aller en cours. C’est très important les cours. Je vous attendrez devant chez vous. Je sais que vous êtes bonne élève et je ne veux pas que cela change à cause de moi.